Episode 5 - L'Ecole fantôme de la Juncasse

Après une semaine de pause dans notre feuilleton de l'été, nous allons vous raconter une histoire de fantômes.

Car l'Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse a passé la première moitié du XXe siècle à naviguer entre les projets de déménagements, les menaces de fermeture, les constructions inabouties...

Il existe ainsi d'innombrables dimensions parallèles, des futurs alternatifs qu'auraient pu connaître les vétérinaires toulousains si l'une de ces "écoles fantômes" avait vu le jour avant celle des Capelles !

Nous allons vous en présenter quelques-unes, mais si vous voulez vraiment en apprendre plus sur ces cinquante années de secousses architecturales et institutionnelles, le mieux reste de vous inscrire à notre grand événement des 12 et 13 octobre prochains : programme et inscription

Mais revenons à nos moutons : la période 1900 - 1960 fut particulièrement chaotique pour notre chère école.

Les vétérinaires toulousains faillirent disparaître en 1922 alors que le temps était aux économies de l'après-guerre.

Ils faillirent s'installer près des collines de l'Observatoire lorsqu'en 1927, la mairie leur a alloué 15 hectares, autorisant la construction de "l'école de la Juncasse". Avec des crédits délivrés au compte-gouttes, il fallut attendre 1939 pour que cette nouvelle école soit opérationnelle (ci-dessus, une photo de 2010 de Marion Abdesselam (T2011)). Mais au gré d'un nouveau conflit mondial, les bâtiments neufs dans lesquels les vétérinaires rêvaient de s'installer furent réquisitionnés par l'Armée de l'Air.

Les Toulousains faillirent même devenir Bordelais en 1947, tandis que les discussions reprenaient au sujet de la fermeture de l'ENVT.

A l'étroit dans des installations vétustes et inadaptées, coincée entre des projets de déménagement qui ne voyaient jamais le jour et des refus de financer des réparations au prétexte que déménagement il y aurait un jour... il a fallu que les Toulousains se battent pour que l'ENVT soit respectée pour ce qu'elle était, et ce qu'elle est toujours : la plus ancienne des grandes écoles toulousaines.

La semaine prochaine, pour notre dernier feuilleton de l'été, vous découvrirez comment (et grâce à qui) le déménagement aux Capelles a fini par aboutir !